Katia Fouquet

Katia Fouquet ist eine Suchende. In ihren zeichnerischen Arbeiten spürt sie Geschichten nach, die im endlosen Strom der Medien angeschwemmt und abgelagert werden. Sie interessiert das Märchenhafte einer prototypischen Erzählung und hinterfragt stereotype, tradierte Bilder. In ihrer Installation „Women with Weapons“ bewaffnet sie Frauen mit ihren Zeichnungen nachempfundenen Spielzeugwaffen. Im Gegensatz zu kleinen Jungen, die jeden Stock zum Gewehr umfunktionieren, soll Bewaffnung im Aufwachsen eines Mädchens keine Rolle spielen. Im Bezug zur Waffe als Tötungsmaschine entsteht Macht im Körper der Trägerin. Eine Macht, die man ebenso in der Anspannung kleiner, mit Waffen spielender Jungen erkennt wie in den Posen der erwachsenen Frauen, die Katia Fouquets grell-bunten Holzwaffen in den Händen halten. Aber ist es allein die Möglichkeit, mit dieser zu töten, die zur Machtübertragung dient? In der Waffe manifestiert sich der Wille des Menschen mit seinem ganzen Streben nach Perfektion eine technologische Maschine entwickelt zu haben, deren einziger Zweck es ist, einen anderen Menschen zu töten. Mit diesem innewohnenden, menschlichen Vernichtungswillen überträgt sich Macht. Gäbe es eine Revolte der Maschinen, würde sich dann eine Waffe weigern, den durch ihre Funktion definierten Mordauftrag auszuführen?

Katia Fouquet est toujours à la recherche de quelque chose. Dans ses dessins, elle explore des histoires charriées par le flot infini des médias. Ce qui l’intéresse, c’est ce qui relève du conte dans un récit prototype, et remet en question les images stéréotypées et traditionnelles. Dans son installation “Women with Weapons”, elle utilise ses dessins pour pourvoir les femmes d’armes factices en plastique. À la différence des petits garçons, dans les mains desquels le moindre bout de bois se transforme en une arme, les armes ne sont pas censées jouer un rôle dans le développement de la personnalité d’une petite fille. Le rapport à cette arme, machine à tuer, fait surgir le pouvoir dans le corps de celle qui la porte. Un pouvoir que l’on perçoit aussi bien dans l’expression dure des petits garçons jouant avec des armes que dans les poses des femmes tenant des armes en bois aux couleurs flashy de Katia Fouquet. Mais est-ce seulement la possibilité de tuer avec ces armes qui confère ce pouvoir ? Dans l’arme se manifeste la volonté humaine d’avoir développé – et ce avec une immense application – une machine technologique dont le but est de tuer un autre être humain. C’est avec cette volonté d’anéantissement inhérente à l’être humain que le pouvoir se transmet. S’il y avait une révolte des machines, est-ce que les armes refuseraient de remplir leur rôle de meurtrières ?





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