Yvan Guillo aka Samplerman

Yvan Guillo aka Samplerman ist einer der spannendsten, zeitgenössischen französischen Zeichner. Er arbeitet in den Archiven des Comic und fördert präzise, von der Last des Kontextes befreite Zeichenfragmente zu Tage. Diese montiert und arrangiert er fast mathematisch zu neuen, aufregenden Bildkompositionen, die keiner klassischen Narration mehr folgen, denen sozusagen nur noch das Echo einer ursprünglichen Erzählung innewohnt. Diese zu entschlüsseln überlassen wir den Archäologen – oder einer höheren künstlichen Intelligenz und genießen die verrückten Bildwelten dieses zeichnenden Teilchenbeschleunigers.

Für die Ausstellung tritt Yvan Guillo aka Samplerman in die Fußstapfen von Garri Kasparow, der sich als erster Mensch dem von IBM entwickelten Schachcomputer Deep Blue geschlagen geben musste, und misst sich als Künstler mit einer algorithmischen Bildersample-Maschine. Die Maschine greift digital auf seine Fragmentbibliothek zu und arrangiert strengen Algorithmen folgend immer neue Kompositionen. Der Betrachterin oder dem Betrachter bleibt zwar über Schieberegler die vermeintliche Möglichkeit einer Steuerung, doch der eingebaute Computerwille sabotiert sie beständig. Welches Bild überzeugt am Ende: Das originäre des Künstlers oder das maschinengenerierte, randomisierte Ergebnis eines Algorithmus?

Yvan Guillo aka Samplerman est l’un des dessinateurs français les plus passionnants de sa génération. Il fouille dans les comics des années 1950 et met au jour des fragments de dessins précis, libérés du poids de leur contexte. Il les réassemble et les agence de façon presque mathématique pour en faire des compositions qui ne suivent pas une narration classique, et ne sont en quelque sorte plus qu’habitées par l’écho d’un récit original. Nous laissons aux archéologues – ou à une intelligence artificielle supérieure – le soin de les déchiffrer, et savourons les univers visuels fous de ce dessinateur accélérateur de particules.

Pour cette exposition, Yvan Guillo aka Samplerman marche dans les pas de Garry Kasparov, premier homme à avoir dû s’avouer vaincu face à Deep Blue, premier ordinateur spécialisé dans le jeu d’échecs développé par IBM. L’artiste se mesure à un échantillonneur d’images fonctionnant à l’aide d’algorithmes. La machine pioche dans sa banque de fragments d’images numériques, et crée sans cesse de nouvelles compositions selon des algorithmes rigoureux. Le spectateur ou la spectatrice a certes la possibilité de prendre les commandes au moyen de curseurs, mais la volonté de l’ordinateur sape constamment cette entreprise. Quelle image s’avère être la plus convaincante ? L’originale de l’artiste ou le résultat “randomisé” d’un algorithme généré par la machine ?





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